Une légende, que répètent tous les habitants de la Londe, existe sur le
château ou plutôt sur ses anciens propriétaires.
Il y est dit qu'un marquis de la Londe aurait tué un ouvrier-ouvreur à la veille
de la Révolution. Voici dans quelles circonstances le crime aurait été perpétré.
Un ouvrier réparait le toit de la toiture d'une des cinq tourelles dominant le château.
Le marquis, se rendant à la chasse, aperçut l'ouvrier et l'interpella sur son travail.
Celui-ci, mécontent des observations qui lui étaient adressées, se contenta, pour toute réponse, de se retourner et de soulever un coin de sa blouse, montrant ainsi, au noble châtelain, ce qu'on est convenu d'appeler "la partie charnue de son individu".
Monsieur de la Londe, bondissant sous l'injure, aurait alors épaulé son fusil et fait feu sur le malhonnête artisan, qui aurait été tué sur le coup.
Condamné à mort pour cet homicide, le marquis de la Londe aurait été plus tard gracié en levant la Fierte de Saint-Romain et fut le dernier prisonnier qui bénéficia de ce privilège.