Toute l'assistance se groupe en monôme, chacun tenant en main la basque d'habit
ou la robe qui est devant lui. Deux joueurs seuls sont libres : un homme face au
"serpent" et une dame à l'arrière, en serre file... L'enjeu est un baiser pour
la perpétration duquel l'homme doit rejoindre et "happer" sa partenaire.
Mais le monôme, vivement conduit par le joueur de tête, s'y oppose, étant toujours
nez à nez avec l'homme au baiser, au "bec".
Naturellement, les contorsions du serpent articulé sont brusques ; et les dames
qui le composent doivent s'agiter, sauter de-ci, de-là, en avant, en arrière, à
droite, à gauche ; elles s'échauffent et s'essoufflent, en une pareille gymnastique ;
leurs joues apparais-sent cramoisies, reluisantes : leurs toilettes sont fripées dans
ces bonds désordonnés ; elles se désagrègent ; certains puissants appâts, mal contenus
dans un corset inusité, saillent trop... vont jaillir... n'était la main qui les
soutient et les repousse publiquement...
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